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10 nostalgie   en voiture pour un menu nostalgie une boîte-repas en fer-blanc distribuée sur les lignes de chemin de fer de l'île rappelle aux taiwanais le souvenir impérissable d'une autre époque. chacun sa madeleine les boîtes des biandang de la tra ont évolué au cours du temps, pour le plus grand plaisir des collectionneurs. depuis leur lancement en 2000, les boîtes-repas « menu d'antan » proposées par l'administration des chemins de fer de taiwan (tra) ont connu un succès foudroyant : il s'en est vendu pour plus de 70 millions de dollars taiwanais à taiwan. au japon, où elles sont également commercialisées depuis début 2003, elles ont fait la une de la presse, au grand étonnement des taiwanais. quel est donc la raison de la fascination des taiwanais et des japonais pour ces colla tions somme toute ordinaires ? c'est qu'elles sont présentées dans des boîtes-repas à conserver qui font appel à la mémoire collective. a taiwan, la boîte-repas se dit biandang, une déformation du mot japonais, bento, et les chemins de fer taiwanais ont été parmi les premiers à proposer ici ce mode de restauration. a juste titre : avant l'apparition d'infrastructures routières dignes de ce nom, le train était le principal, pour ne pas dire l'unique, moyen de transport pour les longs déplacements à travers l'île. dès 1949 fut donc inauguré un service de restauration à bord. des cafétérias furent installées dans les grandes gares et un service de vente de biandang proposé à bord des trains. au début, les boîtes-repas contenaient invariablement le même plat populaire de base, c'est-à-dire quelques morceaux de porc, du riz et des légumes, mais par la suite le menu s'est étendu. a l'époque, les voyageurs n'avaient le choix qu'entre deux catégories de trains: l'omnibus qui s'arrêtait dans toutes les gares, ou l'express. l'apparition de classes plus confortables et d'un service de réservation est relativement récente. dans sa grande majorité, la population n'était pas très aisée, et les repas proposés était vraiment simples, tant au niveau de la présentation que du contenu. de 1949 à 1969, ils étaient servis dans des boîtes en bois. en 1970, la tra opta pour des boîtes en aluminium mais des études médicales postérieures indiquèrent que ce matériau était toxique et ne convenait pas au conditionnement des aliments. la tra les remplaça alors immédiatement par des boîtes en inox. celles-ci étant beaucoup plus chères, elles furent donc réservées aux passagers de première classe, les autres voyageurs retrouvant les boîtes en planchette. en 1979, la boîte en polystyrène fit son apparition. elle semblait être la solution aux problèmes de coût mais aussi d'hygiène, son usage unique mettant fin aux rumeurs de grains de riz d'un précédent repas restés collés sur les parois des boîtes en inox. cela dit, loin d'être idéal pour des raisons écologiques et environnementales évidentes, le polystyrène fut abandonné et la bonne vieille boîte en fibres végétales réapparut.   un demi-siècle de saveurs a leurs débuts, les repas des chemins de fer étaient vendus à 25 dollars taiwanais, une tasse de thé coûtait 2 dollars et un ìuf dur pas plus de 1 dollar. c'était alors un luxe réservé à quelques privilégiés, la plupart des passagers ne pouvant guère se les offrir. le niveau de vie s'élevant, les biandang sont devenus de plus en plus populaires. leur prix augmenta proportionnellement à celui des ingrédients, passant de 25 à 30 dollars, puis à 50, 60 et même jusqu'à 80 il y a quelques années, avant de redescendre à 60 dollars. les personnes en charge de la restauration se sont aperçues que les ventes sont soumises à de fortes variations saisonnières. et contrairement à ce que l'on pourrait penser, les meilleures ventes ne se font pas durant les périodes de fête, comme au moment du nouvel an chinois. en fait, plus les trains sont bondés, moins les repas se vendent, parce que le personnel chargé de la vente a alors du mal à se frayer un pas sage dans les allées encombrées de passagers et de bagages. le service de restauration est donc généralement suspendu durant les périodes de grande affluence. selon les dernières statistiques de la tra, la meilleure saison correspond aux vacances d'été, en juillet et en août. le record est de 18 000 repas vendus en une journée. et comme les biandang sont toujours l'objet d'une certaine nostalgie, on a servi des « menus d'antan » pour les célébrations du 113 e anniversaire des chemins de fer taiwanais, en juin 2000. un an auparavant, des modèles réduits de la plus ancienne locomotive de taiwan, la tengyun la cavalière des nuages , avaient été mis en vente 35 000 dollars taiwanais l'unité. il s'agissait d'une édition limitée à 1 000 exemplaires, et à la surprise générale, les trains miniatures se vendirent tous en l'espace d'une journée! chen ching-piao, directeur de la restauration à la tra, montre une boîte-repas, devant un modèle réduit d'une vieille locomotive. chen ching-piao, chef de la division restauration de la tra, explique le phénomène de la façon suivante : « les fans du transport domestique ferroviaire sont de plus en plus nombreux, et de nouvelles publications sur le sujet sortent chaque jour. il y a aussi de nombreux collectionneurs d'objets symboliques liés au rail, comme les fameux tickets de train pour un voyage entre les gares de qiufen et de chengkung. » [ndlr : ces deux noms mis ensembles se prononcent en chinois comme la phrase « avoir trouvé l'âme sìur ».] le prix élevé de certains articles ne semble pas être un frein à l'engouement des grands nostalgiques. encouragée par le succès des modèles réduits de la tengyun, la tra a eu l'idée d'exploiter la réputation du bien-aimé biandang et d'en faire le produit-phare de l'anniversaire. pour être sûrs que le menu serait fidèle à la recette originale, on engagea tout spécialement liao mao-sheng, un chef qui avait 31 ans d'expérience en la matière. il prépara lui-même les repas qui consistaient en une côtelette de porc, un ìuf dur, des petits légumes au vinaigre et du riz cuit à l'étouffée avec du chou émincé et du lard, le tout présenté dans une boîte en acier inoxydable avec des ba guettes assorties et vendu dans une petite sacoche. le chef et ses assistants préparèrent 1 000 boîtes-repas seulement, étiquetées à 300 dollars taiwanais l'unité. mais la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et le 8 juin, avant même que les biandang ne soient mis en vente, une longue queue de clients impatients s'était déjà formée devant la cafétéria de la gare. a 9 h du soir, la foule avait pris des propor tions incroyables. il y avait encore plus de monde que lors de la mise en vente des billets de train pour la période surchargée du nouvel an chinois!   un petit repas, beaucoup d'amour quand la vente des boîtes-repas commémoratives commença effectivement le lendemain à 9 h du matin, 2 000 personnes piétinaient déjà devant la boutique. les 1 000 repas préparés furent vendus en moins de vingt minutes. pour consoler tous ceux qui durent repartir les mains vides, au cours des jours suivants, on ouvrit une liste d'attente qui compta rapidement 10 000 noms, avant de s'allonger encore lorsque la nouvelle fut reprise par les médias. il s'en est finalement vendu 90 000, à la surprise générale. difficile de ne pas faire le rapprochement avec le phénomène de mode déclenché par les gadgets offerts dans les restaurants mcdonald's ou les tartes portugaises, il y a quelques années... comme le fait remarquer chen ching-piao, la tra vendait déjà des collations du même style depuis des années, mais c'est le packaging à l'ancienne des « menus d'antan » qui leur a tout d'un coup donné un charme irrésistible. la dimension nostalgique mise à part, la saveur du repas elle aussi a son importance. liao mao-sheng révèle que les ingrédients essentiels en sont la ciboule, le gingembre et un alcool de riz fait maison, mais impossible de lui soutirer sa recette secret professionnel. il précise cependant que le riz aux petits légumes qui accompagne la viande est cuisiné avec de l'huile de sésame, des crevettes séchées, des pak-choi (chou de chine) et un peu de bouillon de porc. on comprend alors aisément que les taiwanais en aient l'eau à la bouche...   page 1/page 2
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